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CARNETS
D'UNE APOCALYPSE
Tome 1
–1973-1978
Avant toute chose, Satprem rappelle
que le mot « apocalypse », transcrit du
grec, signifie simple-ment « mise à nu »,
« dévoilement » :
À propos de ce Tome 1, Satprem dit
: Tout de même, après beaucoup
d'hésitations, nous avons voulu publier dans ce premier
volume de mes Carnets quelques-unes des innombrables lettres
écrites comme un cri d'appel pour “faire
comprendre” qui était Mère, ce qu'Elle
faisait, ce qu'Elle voulait pour la terre, et mes brèves
notations succinctes et elliptiques des faits en cours.
Et là nous sont
révélées l'ampleur et l'acuité de la
lutte engagée par Satprem et Sujata pour continuer
l'Œuvre de Sri Aurobindo et Mère. En prologue Satprem
note des Visions et Faits avant le départ de
Mère, puis, après le départ de
Mère, se déroule sous nos yeux ce combat qui
commençait par la protection, puis l'édition, de
l'intégralité de l'Agenda de Mère.
C'est le récit extrêmement vibrant des
difficultés de toutes sortes traversées à ce
moment-là : la « bataille de l'Agenda »
car, écrit Satprem :
J'avais un Secret, allait-il être
englouti une fois de plus sous les décombres d'une
“civilisation” ou d'une autre ?
Et ailleurs, Il fallait DIRE. Personne
ne savait ce qu'était ce prodigieux Agenda de
Mère, le Pouvoir qu'il contenait – le Chemin. Cet
unique Chemin au bout de tant de millénaires de Malheur,
cette Réponse à nos âmes et à nos
corps qui avaient tant brûlé en vain [...] Cette
fois-ci la loi changeait, il fallait le dire, et le Moyen.
S'il est vrai que ces années sont
douloureuses, Satprem écrit aussi. Et puis on voit
cette Grâce prodigieuse qui vous porte à travers
tout et en dépit de tout, qui fait venir juste à
temps l'aide voulue [...] Alors, aussi, on s'aperçoit
matériellement, physiquement, que LE CHEMIN EST FAIT,
sinon, on n'aurait jamais pu faire un pas là-dedans.
Et il prévient : Mais le But de
ces Carnets, la vraie bataille restait devant moi : incarner,
mettre dans mon propre corps ce qu'ils l'ont
empêchée de faire toute vivante. [...] Les Carnets
qui suivront vous diront ce long cheminement dont on ne sait pas
si c'est la mort ou le commencement d'une Vie nouvelle, pour la
Terre et pour les hommes.
Tome
2 – 1978-1982
En
mars 1978, Satprem et Sujata quittent définitivement et
avec soulagement Pondichéry, ils trouvent un endroit
où vivre et travailler. C'est là et dans ce laps de
temps de moins de quatre ans que Satprem va matérialiser
les treize volumes de l'Agenda de Mère en
français (achevés en juillet 1981), écrire Gringo,
Le Mental des Cellules, répondre aux interviews dont
l'une donnera lieu au livre Sept jours en Inde... On
pourrait croire, à lire cette énumération que
cet énorme travail a rempli chaque minute de ces
années. Mais en lisant ce tome on découvre toute la
préoccupation active de Satprem de la situation du monde,
de l'Inde, d'Auroville aussi, au travers de nombreuses lettres
où il place une intense énergie. Et puis, à
peine l'endroit trouvé, dès les premiers jours,
toutes les difficultés se lèvent : La bataille
de l'Agenda a pris des dimensions plus cruelles encore...
note Satprem. En 1982, Les coups étaient devenus si
meurtriers que Satprem et Sujata pensent à quitter
l'Inde, c'est sur cette recherche d'un nouvel endroit, faite de
douloureuses expériences elles aussi, que se termine ce
tome 2.
Cependant, avec et au travers des mille et
une difficultés, Le yoga des cellules se précise,
dit Satprem. Je ne croyais pas encore avoir commencé
cet "impossible" chemin du Corps nouveau, mais j'étais en
plein dedans ! À propos des symptômes physiques
(très sérieux) qu'il traverse et qui pourtant ne
laissent aucune trace, Satprem commente a posteriori qu'il
commençait à s'apercevoir que c'était comme
Mère. Et en effet au fur et à mesure de ces
notes, visions et réflexions, le chemin se fait de plus en
clair : Il faut que j'essaie de VIVRE l'Agenda
écrit-il.
Tome 3 –
1982-1983
1982 Le vrai travail
commence
1983 L'année charnière. Ça va tourner.
C'est
un très volumineux tome 3 (plus de 550 pages) qui nous
entraîne pas à pas, jour après jour,
à la découverte du vrai travail… et
l'on plonge dans ces Carnets exactement comme l'on
plonge dans l'Agenda de Mère.
Ce qui n'était encore qu'une
« idée » ou une conjecture (la
transformation), écrit Satprem au mois de mai 1982,
est devenu le seul fait pressant et impératif. Je ne
sais pas comment me débrouiller là-dedans, je
sais seulement qu'il y a une aspiration impérieuse,
inévitable, irréversible pourrais-je dire, et
que c'est devenu une sorte de nécessité
physique, de besoin dans le noir, et que je ne pourrais plus
faire autre chose. Je ne connais aucune direction, je ne sais
pas où je vais, mais en quelque sorte cela importe peu,
ce qui importe c'est cette exclusive concentration et ce
déroulement d'un besoin presque physique qui contient
ou doit contenir sa propre direction inéluctable. C'est
une sorte d'éveil de l'aspiration dans la conscience
physique et ça se meut selon sa propre loi inconnue
(pour moi). Tout ce que je sais, c'est que je veux vivre
là-dedans exclusivement. Tout ce que je sais
mentalement et presque physiquement, c'est la
nécessité de produire un premier
échantillon terrestre de la nouvelle espèce
– qu'un premier pas se fasse, qu'une première
possibilité se manifeste comme un espoir concret et
réalisable pour le reste des humains qui en sont
capables. Il faut un espoir concret pour la terre et un signe
évident de sa prochaine route – que tous puissent
dire, même s'ils ne le peuvent pas encore : on va là.
C'est la seule chose évidente à faire,
même si c'est impossible.
De cet « impossible »,
Satprem dit autant qu'il peut, descelle avec sa plume comme il
descelle dans l'expérience : avec
spontanéité, directement. Comme Mère il
nous dessine l'indicible, ce chemin inimaginable et pourtant si
réel, un chemin épuisant et dangereux : C'est
ce fameux cocon mortel de la conscience physique qu'il faut
dissoudre, et si merveilleux : Après
trente-neuf ans d'une vie douloureuse, je commence une vie de
merveille.
Pour résumer, ce tome 3 entame la
description de cette Vie nouvelle dans le corps
[…] vécue par Satprem qui s'exclame un jour : Mère
en a parlé, l'a dit, mais… le sentir, le vivre,
c'est miraculeux.
Tome
4 – 1984
Partager,
témoigner, Satprem, en plein milieu d'un quotidien fait
de découvertes merveilleuses, mais aussi d'énormes
difficultés et douleur, n'abandonne jamais la plume
– même s'il est quelquefois tenté de le
faire. Car ce qu'il vit depuis 1982, ne fait que se
développer. Satprem apprend ce nouveau mode d'être
dont Sri Aurobindo et Mère ont taillé le chemin :
Seulement
au lieu que ce soit le mental qui comprenne, il faut que ce
soit le corps qui comprenne.
Et c'est la seule façon,
il n'y en a pas d'autre. Il n'y en a pas d'autre. Il faut
qu'il apprenne la vie nouvelle ; ce n'est pas dans un livre
qu'on lui apprend la vie nouvelle : c'est en…mourant
beaucoup de fois. Et en s'apercevant qu'il ne meurt pas. Et
c'est en ayant des tas d'épreuves, qui sont vraiment
tout à fait… c'est horrible, tout ce qu'il y a
à traverser ; alors il apprend ; on apprend à
sortir de ce cocon mortel, dans lequel… le monde est
dans la loi de la Mort, com-plè-te-ment, du haut en
bas. Alors il faut apprendre l'autre Loi - et comment
l'apprendre, n'est-ce pas ? Ce n'est pas dans un livre qu'on
peut apprendre ça.
Il faut le vivre.
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