LES CHRONIQUES DE MÈRE

 



    On peut regarder les trois premiers volumes de cette biographie comme le récit, la description de tous les ingrédients, si l'on ose dire, qui ont préparé, formé Mirra à sa tâche à venir. Si Sujata met son charme, son inimitable ton enjoué et frais, et son humour, dans ce récit, elle y place aussi sa force. Car cette biographie fait aborder à l'auteur un vaste éventail de sujets : les thèmes fondamentaux de l'existence aussi bien que des axes essentiels de l'histoire et de la société. Sans concession aucune, d'une plume sûre, elle va toujours droit au vif du sujet…
    Le tome 1, Mirra s'attache en premier lieu aux origines et au milieu familial de Mère, et on retiendra d'abord sa grand-mère, un phénomène ! avec qui Mirra avait tant d'affinité, le père mathématicien qui aimait les oiseaux et le cirque, la mère intraitable dans son matérialisme, sans concession, mais qui voulait que ses enfants soient les meilleurs du monde, le frère Mattéo, doté de tant de possibilités. Dans ce contexte, Mirra est seule avec ses premières expériences auxquelles elle ne comprend rien et dont elle ne peut souffler mot à personne.



   
    À l'âge de dix-neuf ans, Mirra se marie avec un peintre, Henri Morisset, ce sont alors dix ans de cette vie d'artiste à Paris qui font l'objet du tome 2, Mirra Artiste. Nous sommes à la veille du vingtième siècle, l'auteur retrace la France d'alors – secouée par l'affaire Dreyfus –, et bien sûr avec Mirra c'est Rodin et tout le milieu artistique si vivant de cette époque que nous côtoyons. mais Sujata en profite pour mettre en parallèle ce monde parisien si vivant, avec celui – non moins vivant – de l'Inde qui se réveille avec ses grands hommes et ses artistes, dont l'universellement connu Rabindranath Tagore. Mais on revient vite à Mirra qui traverse toute cette période en observant, étudiant, elle ne cesse d'apprendre, car tout est un sujet d'études pour ces yeux-là. Et pendant ce temps, ses étranges expériences se poursuivent. Pendant ce temps, sa soif de savoir grandit…



    
    Lorsque Mirra rencontre Max Théon, Mirra sait immédiatement que ce n'est pas cet être, bien qu'il lui ressemble, qu'elle a vu plusieurs fois en vision. Pour ce tome 3, Mirra Occultiste, des recherches ont été menées sur Max Théon et bien des zones ignorées de sa vie sont mises au jour. Avec Max Théon, et sa femme Alma, dotée de pouvoirs occultes extraor-dinaires, Mirra trouve maintes clés à ses expériences jusque-là inexpliquées, et elle explore à fond tout ce que le domaine occulte peut déceler. Elle est sans peur, intrépide, elle voyage dans le passé, découvre de nombreux mondes et jette la lumière sur la fausseté de bien des pistes, mais elle acquiert aussi une masse de connaissance inouïe… Parallèlement, elle divorce d'avec Henri Morisset et se remarie avec Paul Richard, avec lequel elle fait le tour du Mental. Mais décidément, tous ces chemins mènent à une impasse… Nous sommes, avec la fin de ce tome 3, à la veille du départ de Mirra vers Pondichéry, vers Sri Aurobindo, auquel les deux tomes suivants de cette biographie seront largement consacrés.


    

    Mars 1914. Mirra s'embarque sur le Kaga Maru, en route pour l'Inde. Dans quelques semaines elle rencontrera Sri Aurobindo… Et qui était Sri Aurobindo ? écrit Sujata au bout de quelques chapitres. C'est ainsi que le tome 4 des Chroniques se transforme rapidement en une véritable biographie de Sri Aurobindo. Ce que l'auteur pensait ne devoir être qu'un bref aperçu devient une véritable mine sur l'enfance et la jeunesse en Angleterre grâce à la foule de renseignements qui furent rassemblés et découverts à l'occasion de ce livre… et du suivant puisque le cinquième sera largement consacré à la vie politique de Sri Aurobindo.
    








REVUE DE PRESSE


LES CHRONIQUES DE MÈRE

Tomes 1 et 2

Nouvelles de l’Inde n° 326, Revue des livres


    En lisant ces deux tomes consacrés à l’histoire de Mirra, nous nous sommes interrogés. Dans quelle catégorie allions-nous placer ces chroniques ? Elles pouvaient tout aussi bien entrer dans la catégorie  « Ouvrages spirituels » que dans celle des romans ou dans les ouvrages de connaissance… Notre choix n’est donc pas limitatif et montre ainsi la richesse de ces deux ouvrages et de la vie de Mère. À la question Qu’y a-t-il de si intéressant dans l’histoire de Mère ? posée en page 4 de couverture, les réponses abondent car sa vie est loin d’être un long fleuve tranquille. L’auteur Sujata Nahar, a rencontré Mère à l’âge de neuf ans et l’a côtoyée pendant près de trente-huit ans. Elle a largement puisé dans les œuvres de Satprem, le confident de Mère, pour faire de ces deux tomes un formidable hymne à Mère et à sa vie. Une biographie passionnante d’une femme non moins passionnante…


© Nouvelles de l’Inde







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